Vive le féminisme!!



J’aurais aimé publier l’article pour le 8 mars, soit la journée internationale de la femme, mais les circonstances ont fait que je n'y suis pas parvenue. Peu importe, c’est maintenant que je me lance dans ce sujet qui a étroitement interagi avec la littérature à toutes époques, et tout moment est bon puisque les femmes ne sont-elles pas femmes toute leur vie, à tout jour de l’année, et pas seulement le 8 mars? Bonjour à vous, Messieurs, cet article pourra intéresser autant les hommes que les femmes, car les hommes, même si nous avons tendance à les exclure du mouvement, on toujours fait partie du mouvement colossal qu’est le féminisme.



D’abord, qu’est-ce que le féminisme? Un ensemble de mouvements et d’idées politique, philosophique et sociale partageant un but commun : définir, établir et atteindre l'égalité politique, économique, culturelle, personnelle, sociale et juridique entre les femmes et les hommes. Plus complexe qu’une simple définition, le féminisme est avant tout une prise de conscience, d’abord individuelle, puis collective, suivie d’une révolte contre l’arrangement des sexes et la position subordonnée qu’occupent les femmes dans la société. Cette révolte se traduit par une lutte pour changer ses rapports et sa situation. On pourrait résumer à plus simple encore ; le féminisme est d’abord une lutte contre le patriarcat. Il est donc une manière d’être, de voir, d’agir. Bref, de vivre. Cette prise de conscience mène indéniablement à l’action. Être féministe est aussi reconnaître qu’il y a encore beaucoup de travail à faire, qu’ils demeurent des enjeux sur lesquels se pencher et surtout agir. Effectivement, en ce qui concerne le Québec, des inégalités et des injustices subsistent à l’égard des femmes, notamment celles appartenant aux récentes vagues d’immigration ou encore à des communautés culturelles conservatrices. Car en dépit des avancées considérables, ces femmes subissent ce qu’on appelle une double discrimination alors qu’elles sont marginalisées à la fois parce qu’elles sont des femmes et parce qu’elles sont immigrantes. Elles sont également plus vulnérables à la violence conjugale en raison de leur isolement (méconnaissance de la langue du pays d’accueil et du système, absence de réseau social, etc.), sans parler du problème de la non-reconnaissance de leurs diplômes qui les obligent à occuper des emplois faiblement rémunérés pour lesquels elles sont surqualifiées. Et oui, même au Québec il reste bien du chemin à faire dans cette lutte plusieurs fois centenaires.



Qu’en est-il de la place de l’homme dans tout ça? Il occupe évidemment une place très importante qui est, selon moi, de plus en plus généralement admise. Il faut bien comprendre que, si le but ultime du mouvement est d’abolir le patriarcat, ça ne sera possible qu’avec le concours des hommes qui auront mot à dire dans ce changement. Effectivement, même  si le leadership est traditionnellement assumé par les femmes dans le mouvement, le rôle des hommes est de les appuyer et de les soutenir en posant des gestes concrets. Tirons une chose au clair ; contrairement à ce que peuvent penser certaines personnes, le féminisme ne déteste pas l’homme, bien au contraire. Le féminisme sait à quel point l’homme est important. L’ultime exemple contemporain en est possiblement la campagne de solidarité pour l’égalité des sexes «He for she» lancée par l’ONU. Son objectif est de faire participer les hommes dans le combat pour la femme. Ce n’est plus qu’une lutte pour les femmes par les femmes, c’est une lutte pour le genre humain, pour le présent comme pour les générations futures. Nous devons inclure tout le monde, car rarement a-t-on vu les mouvements marginaux atteindre leur but sur la durée, il faut penser et agir global. 



Très très brève histoire des femmes :


Historiquement, dans la plupart des sociétés, la femme a longtemps été considérée comme une mineure au niveau de la loi et a même été exclue de nombreuses sphères (politique, social, scientifique). Effectivement, son rôle était de tenir feu et lieu de la maisonnée et d’éduquer les enfants. Il faudra attendre le Siècle des lumières (XVIIIe s.) pour entrevoir les premiers balbutiements de l’émancipation féminine. Nous caractérisons cette époque par l’effervescence idéologique, les nombreuses remises en question, et la multiplication des découvertes scientifiques. Les femmes feront de même et s’élèveront de plus en plus. Si la hiérarchisation Homme/Femme sera remise en question, l’antiféminisme aura de solides appuis. Rousseau illustrera par ses propos ce qui sera la réalité féminine jusqu’au XIXe siècle : «toute femme qui se montre se déshonore». Olympe de Gouges a malgré tout eu une influence positive en ce qui concerne les droits de la femme. Elle a d’ailleurs rédigé la déclaration des droits de la femme et de la citoyenneté en 1791 qui fut publiée dans la brochure des droits de la femme adressée à la reine elle-même. C’est le premier document à évoquer l’égalité juridique et légale des femmes par rapport aux hommes, et à être adopté. Chapeau Olympe ! Une autre personnalité féminine importante de l’époque est Anne-Josèphe Théroigne de Méricourt qui, pendant la Révolution française, s’est installée à Versailles pour fréquenter les tribunes de l’Assemblée, où elle n’hésite apparemment pas à donner son opinion. Elle est la seule femme à fréquenter les tribunes et tient un salon pour informer la population des travaux de l’assemblé. De plus, elle insistera la population à prendre les armes pendant la crise. À paris, vers 1793, on voit apparaître un militantisme féministe par les femmes proche des sans-culottes (nom donné au révolutionnaire de la Révolution française). Elles se nommeront les tricoteuses. Suite à ces révoltes, la Convention interdira les associations politiques féminines.



Cependant, tous ces évènements feront écho jusqu’en Grande-Bretagne, où Mary Wollstonecraft écrira dès 1792 La défense des droits de la femme, un essai féministe qui défend le droit des femmes à la scolarité. Tragiquement, elle va disparaîtra avant d’achever un deuxième volume. Il faudra attendre Flora Tristan, une militante socialiste souvent considérée comme la première féministe, pour voir se multiplier les écrits et assister aux premiers pas vers l’internationalisation du mouvement. Tristan marquera l’histoire par ses mots en faveur de l’émancipation de la classe ouvrière (elle figure parmi les premiers à observer et documenter les effets de l’industrialisation sur la société) et de la condition féminine. C’est après sa mort que son ouvrage majeur Création de L’Émancipation de la Femme, ou Le Testament de la Paria, sera publié.

  

Éteinte sous l’Empire et la Restauration, les revendications en France renaissent peu à peu vers 1830 avec Les trois Glorieuses, une révolte qui se poursuit sur 3 jours, avec la parution du premier journal du féminisme, la Femme libre, réalisé et publié uniquement par des femmes. La tribune des femmes est un autre journal féministe. Les femmes vont se battre plus particulièrement pour le rétablissement du droit au divorce, qui leur a été retiré sous la Restauration, et l’amour libre. Dès les débuts donc, c’est à travers les écrits, et notamment les journaux, que les associations vont s’exprimer publiquement. Les femmes profitent ainsi de la liberté de la presse nouvelle accessible pour revendiquer leurs idées et c’est ainsi que le 10 avril 1848 les femmes obtiennent le droit au travail au même titre que les hommes. C’est avec la Fédération française des sociétés féministes qu’apparaîtra le terme «féministe» dans le vocabulaire courant, ainsi que l’intégration  des hommes dans la lutte.



Un évènement important a lieu le 8 mars 1911 au moment de la première manifestation internationale des femmes qui revendique principalement le droit de vote. Au Canada, les femmes obtiendront le droit de vote en 1918. Pendant la Première guerre mondiale, la plupart des organisations féministes des pays touchés participent à l’effort de guerre. Le féminisme de l’entre-deux-guerres défend majoritairement lui aussi le droit au vote, comme de meilleures conditions de travail. Après la deuxième guerre mondiale, la  littérature militante connaît un véritable essor, notamment avec Simone de Beauvoir et son essai Le deuxième sexe considéré comme majeur en philosophie. Existentialiste, son essai réclame qu’aucune femme n’a de destin tout tracé et, à l’opposé, qu’elle est autant responsable de sa condition que l’est l’homme. Selon elle, les deux grandes conditions qui mèneraient à l’émancipation de la femme sont le contrôle des naissances et l’accès au monde du travail. Aussi, ce qui fait d’elle une figure emblématique du féminisme est sans doute la force de ses formulations, particulièrement au moment d’associer le mariage à une forme de prostitution, lorsque la femme est soumise à son mari et dans l’incapacité de s’échapper.



Au Québec, on assiste à partir de 1960 à la montée des mouvements de libération nationale. L’impact de la prise de conscience nationale a été considérable dans la littérature féminine, jusqu’à marquer l’éclosion du mouvement féministe québécois. C’est en 1969 qu’apparaît le Front de libération des femmes. Cet outil de prise de conscience lutte pour la libération des femmes en même temps que pour la libération nationale. À cette époque, le F.L.F collabore avec le mouvement féministe anglophone jusqu’à obtenir en 1970 la consultation pour l’avortement. On doit aux étudiantes de l’université anglophone Mcgill le The Birth Control Handbook, reprit par le F.L.F sous le titre Pour un contrôle des naissances, qui connut un franc succès. L’alliance entre les deux mouvements s’affaiblit et disparaît dès 1972. C’est avec le procès du médecin montréalais Morgentaler, accusé de pratiquer des avortements illégaux, que se canalise l’énergie des féministes. Bientôt, plusieurs mouvements vont s’allier pour former le Comité pour la défense du Dr. Morgentaler. Encore une fois, quelques groupes féministes se dissocient du comité de défense de Dr. Morgentaler prétextant que la lutte ne doit pas être pour la profession médicale, mais pour le droit des femmes sur le contrôle de leur corps et de leur fonction reproductrice. Ces femmes se réunissent ainsi pour mettre sur pied le Comité de lutte pour l'avortement et la contraception libre et gratuite. Le centre des femmes, qui fait entre autre partie de ce comité, a lutté de front contre vents et marées jusqu’à sa fermeture en 1975. Il aura joué un rôle considérable dans le courant féministe québécois. Il fut le premier à formuler une pensée féministe exerçant une certaine influence, surtout par l'intermédiaire de son journal Québécoises Deboutte!. Il fut aussi à l'origine, de façon plus ou moins directe, de plusieurs groupes militants actuels. Plusieurs autres groupes féministes que je n’ai pas nommés ont évidemment aussi contribué à l’avancement de la condition féminine. Ces mouvements ont permis aux femmes d’obtenir la reconnaissance de l’égalité entre les sexes par la Charte canadienne des droits et libertés, l’accès aux postes supérieurs dans le milieu des affaires et en politique, le choix d’avoir ou non des enfants, d’obtenir de meilleurs salaires, une meilleure protection et de meilleures ressources contre la violence conjugale, l’accès à des services de garde pour les enfants, etc., pour ne nommer que ces avancées qui constituent aujourd’hui notre quotidien.



Comme vous l’aurez constaté, la lutte n’a pas été facile et c’est pourquoi notre génération doit suivre les pas de celles qui ont gagné pour nous ces avancés. Je n’ai pas nommé les leaders de ces mouvements, mais j’aimerais toutefois souligner mes deux idoles québécoises qui ont consacré leur vie à lutter pour le droit des femmes chez nous. Thérèse Casgrain et Marie-Claire Kirkland-Casgrain sont deux femmes extraordinaires qui ont contribué à édifier le Québec actuel. La première est une grande humaniste et fervente défenseur de la justice sociale. Elle milite pour le droit des femmes dès 1920 et deviendra présidente de la Ligue pour les droits de la femme jusqu'en 1942, année où elle se présentera en tant que candidate «indépendante-libérale» à une élection fédérale partielle. Elle sera une adversaire politique de Maurice Duplessis et première femme à être élue chef d’un parti politique, celui du Parti social-démocratique du Québec. Wow ! Quelle femme! Marie-Claire Kirkland-Casgrain est tout aussi étonnante. Avocate de formation, elle est pionnière en politique et sera élue à l'élection partielle de 1961 après s'être activement impliquée dans les formations libérales jeunesse. Première - et seule - femme de l'Assemblée nationale, elle occupera des fonctions dans plusieurs ministères. Elle améliore grandement la situation des femmes du Québec en faisant adopter, notamment, en 1964 le projet de loi 16 sur la capacité juridique de la femme mariée et la loi établissant le Conseil du statut de la femme. Elle quitte la scène politique en 1973 pour devenir juge de la cour provinciale et présidente de la Commission du salaire minimum. Par la suite, elle est nommée par l'Ordre du Canada et reçoit le Prix du Gouverneur général. Tout cela sans jamais négliger son apparence. Elle était superbe! Elle nous a quittés l’année dernière à l’âge de 91 ans.



En parcourant, même très brièvement, l’histoire de la femme, on découvre rapidement l’ampleur du chemin qu’on a fait! N’empêche, nous ne devons pas nous arrêter là. Je vous le rappelle, il reste beaucoup à faire, au Québec comme ailleurs, car rien n’est jamais acquis, à plus forte raison encore aux femmes, au point d’être irréversible. Nous devons continuer de tracer un chemin pour les générations futures et créer un univers pour les femmes d’ailleurs qui n’ont pas connu nos avancées. Il y a en réalité autant de manières de vivre et d’exprimer son féminisme qu’il y a de femmes dans le monde.



Les livres💗💓


Des femmes rebelles, Olympe de Gouges, Flora Tristan, George Sand, de Michelle Perrot.


Elles étaient belles, libres, avides d’amour, d’écriture et d’action, engagées dans les luttes de leur temps pour l’égalité des sexes et la justice sociale. Olympe de Gouges, Flora Tristan, George Sand ; incarnent avec éclat la rébellion des femmes : une des grandes forces de l’Histoire. J’ai eu envie de les rencontrer et de les raconter pour celles et ceux qui se battent dans le monde aujourd’hui. Michelle Perrot



 


Femmes réveilles-toi ! Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne et autre écrits, d’Olympe de gouges

Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l'univers ; reconnais tes droits. Le puissant empire de la nature n'est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges. Le flambeau de la vérité a dissipé tous les nuages de la sottise et de l'usurpation. L'homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. Ô femmes! femmes, quand cesserez-vous d'être aveugles? Un ton résolument frondeur, une langue énergique, un propos engagé, par l'une des grandes voix féminines de la Révolution française.




Pérégrinations d’une paria, de Flora Tristan

Partie en quête des racines paternelles au Pérou, après avoir quitté un mari brutal, Flora Tristan restitue dans ce journal, paru en 1837, ses réflexions sur la société péruvienne postcoloniale et sur un jeune pays qui peine à se transformer en nation. Vivant, intelligent et coloré, son récit fait mieux que mobiliser les promesses de la littérature de voyage : remis entre les mains des victimes (les femmes, les Péruviens), auxquelles il désigne la voie de l'émancipation, il fixe la ligne d'un combat. Les autorités devaient brûler l'ouvrage sur la place publique de Lima, au lendemain de sa publication. Depuis, les Pérégrinations d'une paria sont un classique au Pérou





Brune, moi Flora Stristan, de Nicole Avril



Je l’imagine. Brune comme une héroïne romantique. Ardente et intense. Flora Tristan. Sa rencontre a marqué ma vie. Son histoire dans l’Histoire est un roman.












Bad féministe, essay, par Roxane Gay

A collection of essays spanning politics, criticism, and feminism from one of the most-watched young cultural observers of her generation, Roxane Gay.
Pink is my favorite color. I used to say my favorite color was black to be cool, but it is pink—all shades of pink. If I have an accessory, it is probably pink. I read Vogue, and I’m not doing it ironically, though it might seem that way. I once live-tweeted the September issue.”
In these funny and insightful essays, Roxane Gay takes us through the journey of her evolution as a woman (Sweet Valley High) of color (The Help) while also taking readers on a ride through culture of the last few years (Girls, Django in Chains) and commenting on the state of feminism today (abortion, Chris Brown). The portrait that emerges is not only one of an incredibly insightful woman continually growing to understand herself and our society, but also one of our culture.
Bad Feminist is a sharp, funny, and spot-on look at the ways in which the culture we consume becomes who we are, and an inspiring call-to-arms of all the ways we still need to do better.





Moi, Malala, je lutte pour l'éducation et je résiste aux talibans, de malala yousafzai

Témoignage de cette jeune pakistanaise, victime de l'obscurantisme taliban, qui gêne les extrémistes par son engagement en faveur de l'éducation des filles dans son pays. Son combat, affirme-t-elle, est bien plus global : dans le monde, plus de 60 millions d'enfants sont non scolarisés.






 

Atlas des femmes dans le monde : La Réalité de leurs conditions de vie, Joni seager

L’Atlas des femmes dans le monde est constitué de quarante cartes thématiques, classées en sept parties (Femmes dans le monde, Familles, Droits à la naissance, Politiques du corps, Travail, Biens et Pouvoir). Outre les données les plus connues sur le travail, la maternité, la parité, l’ouvrage présente des cartes originales sur les régions en crise, la misère, les migrations, etc., avec leurs conséquences sur les conditions de vie des femmes. S’y ajoutent des informations concernant le travail non rémunéré, les féministes, l’inégalité des chances, le viol, les violences conjugales, le marché international du sexe, la beauté, l’enfermement, les mutilations, les sportives, le sida, la préférence pour l’enfant mâle... L’Atlas des femmes dans le monde indique les progrès accomplis depuis sa première édition en 1986, mais dresse une liste de victoires qui, bien que portant parfois sur des questions mineures, demeurent fragiles.






Les femmes qui écrivent vivent dangereusement, par Laure Alder et Stefan Bollman

Pendant longtemps, la majorité des femmes surent lire, mais pas écrire, l'écrit restant, dans la répartition traditionnelle des tâches entre les sexes, la chasse gardée des hommes. Quand elles accédèrent enfin au droit à l'écriture, elles durent mener une lutte encore plus longue, celle de la reconnaissance de leur production écrite. Alors que la plupart de ces femmes aspiraient à une vie sans contrainte, où elles auraient pu exprimer librement leur art, les obstacles qui ne cessèrent en effet de se dresser devant elles
- trouver du temps pour écrire constituant déjà une tâche en soi - les vouèrent à un anticonformisme qui les mettait en danger. À ces contraintes sociales s'ajouta une contrainte intérieure, une quête inconditionnelle d'authenticité qui, entravée, put les mener à la folie ou au suicide. Cet ouvrage dresse le portrait d'une cinquantaine de ces auteures, depuis le Moyen Âge avec Hildegard de Bingen et Christine de Pisan, jusqu'à l'époque contemporaine avec Carson McCullers, Marguerite Yourcenar, Anaïs Nin, Simone de Beauvoir, Marguerite Duras, Françoise Sagan - ou plus récemment Toni Morrison, Isabel Allende ou Arundhati Roy - en passant par les incontournables sœurs Brontë, George Sand, Colette, Virginia Woolf ou Karen Blixen.




Les femmes qui lisent sont dangereuses, par Laure Alder et Stefan Bollman

Les femmes et la lecture dans l'art occidental " Les livres ne sont pas des objets comme les autres pour les femmes ; depuis l'aube du christianisme jusqu'à aujourd'hui, entre nous et eux, circule un courant chaud, une affinité secrète, une relation étrange et singulière tissée d'interdits, d'appropriations, de réincorporations. " Laure Adler






Culottées, Tome 1; Des femmes qui ne font que ce qu'elles veulent, par Pénélop Bagieu

Margaret, actrice « terrifiante », spécialisée à Hollywood dans les rôles de méchante ; Agnodice, gynécologue de l'Antiquité grecque qui dut se déguiser en homme pour exercer ; Lozen, femme apache, guerrière et chamane ; Annette, sirène australienne qui inventa le maillot de bain féminin… Pénélope Bagieu brosse avec humour et finesse quinze portraits de femmes, combattantes hors normes, qui ont bravé la pression sociale de leur époque pour mener la vie de leur choix.



 

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Bride stories, Kaoru Mori,

La vie d'Amir, 20 ans, est bouleversée le jour où elle est envoyée dans le clan voisin pour y être mariée. Elle y rencontre Karluk, son futur époux...un garçon de huit ans sont cadet ! Autre village, autres moeurs. La jeune fille, chasseuse accomplie, découvre une existence différente, entre l'aïeule acariâtre, une ribambelle d'enfants et Smith, l'explorateur anglais venu étudier leurs traditions. Mais avant même que le jeune couple ait eu le temps de se faire à sa nouvelle vie, le couperet tombe : pour conclure une alliance plus avantageuse avec un puissant voisin, le clan d'Amir décide de récupérer la jeune femme.




Femmes en résistance, tome 1,  Amy Johnson

Cette tétralogie, dont chacun des albums est mis en images par un dessinateur différent, s’attache aux destins et parcours croisés de cinq femmes d’exception au cours de la Seconde Guerre mondiale. Quatre d’entre elles, toutes mortes très jeunes (Amy Johnson, Sophie Scholl, Bertie Albrecht et Mila Racine), ont réellement existé. Seule la cinquième, Anna Schaerer, est un personnage fictif ; elle permet de faire le lien entre ces différentes héroïnes, qui au cours du conflit n’ont pas toutes été dans le même camp.

Dessiné par Pierre Wachs, le premier tome de Femmes en résistance évoque l’itinéraire mouvementé de l’aviatrice britannique Amy Johnson, dont la passion et le talent pour l’aviation, alors totalement inhabituels pour une femme, ont constitué un formidable défi face aux préjugés de son époque.





La Perle et la coquille, Nadia Hashimi

Kaboul, 2007 : les talibans font la loi dans les rues. Avec un père toxicomane et sans frère, Rahima et ses sœurs ne peuvent quitter la maison. Leur seul espoir réside dans la tradition des bacha posh, qui permettra à la jeune Rahima de se travestir jusqu'à ce qu'elle soit en âge de se marier. Elle jouit alors d'une liberté qui va la transformer à jamais, comme le fit, un siècle plus tôt, son ancêtre Shekiba. Les destinées de ces deux femmes se font écho, et permettent une exploration captivante de la condition féminine en Afghanistan.




Persepolis : L’intégrale,  de Satrapi Marjane

Récit autobiographique d'une enfance iranienne, entre guerre et révolution, à travers le regard d'une petite fille.


 

 

 

 

 

Tous ces silences entre nous, de Thrity Umrigar


A Bombay, chaque matin depuis vingt ans, Bhima, une femme endurcie par une vie difficile, quitte son bidonville pour rejoindre la demeure de Sera Dubash, une femme au foyer de la haute bourgeoisie qui l'emploie comme domestique. Malgré leurs différences de castes, elles sont liées par leur condition féminine et par leurs expériences de vie commune.

Commentaires

  1. Bon résumé sur l'histoire du mouvement de la femme. Bravo! Des femmes courageuses il y en a toujours eu.

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  2. Et il y’en a encore! Notamment Malala Yousafazi, une jeune fille de 15 ans qui a survécu à une tentative d'assassinat pour avoir défendu avec détermination l'éducation des filles au Paskistan, qui avait été interdit par les talibans dans sa région. Cette réalité est désastreuse, les filles constituent la grande majorité des 61 millions d’enfants non scolarisé, dû au mariage précoce et des lois discriminatoires. Bref, il y’a encore tant à faire.

    T’as vu, j’ai mis ton livre à la toute fin?

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  3. As tu eu le temps de lire Tous ces silences entre nous? C'est un très bon roman.

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