Splintered, tome 1
Éditeur:Amulet Books New York
Collection: -
Parution: 2013
Pages: 371
Alyssa Gardner hears
the whispers of bugs and flowers—precisely the affliction that landed
her mother in a mental hospital years before. This family curse
stretches back to her ancestor Alice Liddell, the real-life inspiration
for Lewis Carroll’s Alice’s Adventures in Wonderland. Alyssa might be crazy, but she manages to keep it together. For now. When
her mother’s mental health takes a turn for the worse, Alyssa learns
that what she thought was fiction is based in terrifying reality. The
real Wonderland is a place far darker and more twisted than Lewis
Carroll ever let on. There, Alyssa must pass a series of tests,
including draining an ocean of Alice’s tears, waking the slumbering tea
party, and subduing a vicious bandersnatch, to fix Alice’s mistakes and
save her family. She must also decide whom to trust: Jeb, her gorgeous
best friend and secret crush, or the sexy but suspicious Morpheus, her
guide through Wonderland, who may have dark motives of his own.
Mon avis
Splintered est le premier tome d’une série en 3
volumes et 2 nouvelles. La page couverture, oh combien enchanteresse, m’a
attirée dès que j’y ai posé l’œil. Les lianes qui entourent le visage d’une
jeune femme, comme prêtes à l’agripper pour l’emprisonner à jamais, les fleurs
aux somptueuses couleurs plus belles les unes que les autres, les insectes qui
grouilles de partout et une clé semblant renfermer un lourd secret ;
autant d’éléments contribuant à en faire l’une des plus belles pages
couverture, ou du moins celle qui est le plus esthétiquement soignée, de ma
bibliothèque. Quelle surprise lorsqu’en ouvrant le livre j’ai constaté que les
mots étaient imprimés en mauve ! D’ailleurs, chaque volume a des mots
d’une couleur différente ! Quel soin ! Bref, ce livre était à la fois
d’une beauté incroyable, étrange et mystérieux. Il promettait une histoire
soignée et aspirante.
Je ressentais comme le besoin de le lire sans
tarder et je n’ai vraiment pas été déçu, au contraire, quelle trouvaille !
Je dois m’avouer quelque peu biaisée, car j’adore les réécritures d’Alice aux
pays des Merveilles et j’aime particulièrement l’idée d’un monde souterrain à
l’opposé du nôtre, peuplé d’habitants pour le moins étranges. Enfant, je lisais
et relisais la version de Walt Disney sans jamais m’en lasser. Plus tard, j’ai
lu la version de Lewis Carroll et je suis tombée sous le charme du monde qu’il
a si soigneusement créé. J’ai depuis multiplié les rééditions et réécritures de
cette histoire, ce qui, malgré mon biais inhérent, m’a permis d’aiguiser ma
critique à leur encontre.
La version de A.G.Howard m’a laissée sans mots.
Elle était travaillée, douce, enchanteresse, magique et tragique. L’auteur ne
s’aventure pas dans les grossièretés d’un monde psychotique comme on l’a vue si
souvent dans les réinterprétations de cette histoire. Certes nous nous
retrouvons dans un monde déchu à l’inspiration gothique et nous y rencontrons des
personnages tordus, surtout pour le papillon de nuit Morpheus. L’auteur a
toutefois su maintenir un équilibre rafraîchissant entre la complexité d’un
monde loufoque, la douceur et la gentillesse de certains personnages, comme
leur facette plus obscure. Elle a surtout su bien encadrer son récit dans une
aventure cohérente et tout à fait fascinante qui s’emboîte à merveille dans la
suite de l’écrit de Carroll.
Nous
y suivons Alyssa Gardner, 16 ans, descendante d’Alice Liddell. Très jeune, sa mère est internée en psychiatrie suite d’une apparente maladie mentale et a donc été élevée
par son père. Tout comme sa mère, elle peut entendre parler insectes et fleurs et, forcément, elle s’inquiète d’avoir
hérité de la maladie qui lui a enlevé sa mère. Serait-elle en train de perdre
la tête elle aussi ? Cette question l’obsède et elle ne se sent évidemment
pas capable d’en parler à son père. Pour parvenir à contrôler les voix, elle
crée des œuvres d'art à partir de cadavres d’insectes. L’héroïne est tout ce qu’il y
a de plus unique.
Elle se retrouve au pays des merveilles avec Jeb,
son voisin d’à côté avec qui elle fait du skateboard et envers qui elle a secrètement
un petit faible. Tous deux se retrouvent dans un univers plutôt sombre et
tourmenté qui renferme des personnages inquiétants, tels que des fleurs
mangeuses de chaire, un chapelier fou et le fameux chat Cheshire. Mais le personnage
le plus important qu’ils rencontreront est Morpheus, le papillon de nuit superbement
vêtu au bel accent anglais, qui se révèle être l’ultime Bad boy. S’il fait
mauvaise impression au début, la fin force à reconsidérer le jugement à son
égard. Il a ce côté très charmeur et séducteur, mais sait aussi agir avec
douceur et tact quand ça lui chante. C’est un personnage complexe qui nous fait
apprécier davantage l’histoire en y ajoutant plus de mystère et de relief.
Alyssa et Jeb constatent tous deux que le Pays des merveilles est tout à fait
différent de ce que la petite Alice de 7 ans avait décrit. Ce que j’ai le plus
apprécié dans cette réécriture, qui selon moi est le point fort de l’histoire,
est que l’héroïne doit, afin d’annuler la malédiction des femmes de sa lignée,
réparer les erreurs commises par la petite Alice alors qu’elle s’était rendu au
Pays des Merveilles. Quelle bonne idée, j’ai vraiment adorée !
Si
vous aimez les réécritures d’Alice au Pays des Merveilles, je crois que
celle-ci vous plaira. La lecture est fluide et dynamique, les personnages sont
attachants et l’auteur vous plonge carrément dans un monde incertain qui ne
vous laisse pas un seul instant deviner la fin. Un livre enivrant et un Coup de
cœur assuré !
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