Les abysses
C'est au cœur des ténèbres que les êtres sont le plus transparents. Comment un livre peut-il être aussi magnifique et être à la fois aussi terrible? Je me le demande. Pourtant, Les abysses, roman habile et unique, nous plonge littéralement dans les profondeurs de la nature avec toute sa magnificence et sa laideur. Ici, à sa lecture, l’auteur nous emporte sur le chemin de la contradiction, où l’antithèse est remarquable. La beauté et la laideur. Le bonheur et le chagrin. La tempête et le calme. La vie et la mort. Le roman nous livre de somptueuses métaphores sur la nature, ce qui rend sa lecture agréable et légère. Les abysses se retrouvent partout, nos personnages y résident malgré eux, plongés dans les profondeurs de la tourmente. Rongés par l’eau trouble, le rien, le froid et le vide se sont installés dans leur cœur. Lorsqu’on est dans un abysse, nous y sommes prisonniers à jamais. C’est ainsi que découvrent Catherine et Michel, les deux visages de la vie. Parfois, enchanter